Un grand jour est arrivé : vous songez à acheter un vélo électrique et vous voulez être sûr de faire un bon geste pour la planète ?
Dans cet article, on va décortiquer toutes les données concernant les émissions du secteur du transport en France, mais surtout celles qui nous intéressent : les émissions émises par la voiture électrique, la voiture thermique, le vélo et le vélo électrique.
Il est à noter que suivant la source sur laquelle on se base (Ademe, rapport WWF, Trek), le montant des émissions par kilomètre peut différer de quelques grammes.
Ce qui est important de garder en tête, ce sont les ordres de grandeur entre les différents modes de transport.
L’impact carbone de la voiture (thermique et électrique)
Lorsqu’on analyse les émissions de la voiture individuelle, 3 grandes catégories s’offrent à nous :
La voiture thermique :
Une voiture en France pèse en moyenne 1,2 tonne et roule avec un carburant fabriqué à base de pétrole.
D’après l’Ademe, une voiture thermique émet 200g de CO2 / km.
La voiture électrique :
Grâce à sa batterie et une électricité française bas carbone, la voiture électrique émet (fabrication comprise) moins de gaz à effet de serre que son équivalent thermique.
D’après l’Ademe, une voiture électrique émet 100g de CO2 / km.
Le SUV :
En raison de son poids important, un SUV émet 20% d’émissions de gaz à effet de serre (dont le CO2) de plus que le reste des voitures
D’après le rapport de WWF, un SUV émet 239 g de CO2 / km.
Sa version électrique ne changera pas tout : à motorisation équivalente, les voitures type “mini-voiture” vont avoir des émissions sur leur cycle de vie deux fois plus faibles que le gros SUV, d’où l’intérêt de privilégier des véhicules légers.
L’empreinte carbone du vélo et du vélo électrique
Le vélo :
Un vélo de ville pèse en moyenne 18 kg (entre 14 kg et 16 kg pour un vélo Jean Fourche)
D’après l’Ademe, un vélo émet 0g de CO2 / km.
Le vélo à assistance électrique :
Un vélo électrique pèse en moyenne 25 kg : il est 60 fois plus léger qu’une voiture.
D’après l’Ademe, un vélo à assistance électrique émet 10g de CO2 / km.
En résumé :
L’Ademe, identifie 0 g de CO2 / km pour le vélo ou la marche car il n’y aucune émission lors des déplacements. Même si l’impact de la fabrication d’un vélo est très faible, il existe. Des scientifiques ont estimé les émissions de carbone sur la vie d’un vélo en acier à 35 kg de CO2. Pour un vélo qui roulerait 20 000km, cela reviendrait à 1,75g de CO2 / km.
L’impact de tous les modes de transport
L’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe) a publié son simulateur pour connaître l’impact des différents modes de transport sur le climat.
Notre conseil : cliquez sur “Voir tous les modes de transport” pour obtenir encore plus d’informations.
Testez le simulateur de l’Ademe :
Vous l’aurez compris, l’avion et la voiture sont les modes de transport ayant les émissions les plus importantes à la différence du train et du vélo.
Ce dont nous nous sommes rendus compte en faisant nos recherches pour cet article, c’est qu’il y avait beaucoup d’activités de notre quotidien qui avaient aussi un impact significatif sur la planète.
C’est notamment le cas de l’impact du numérique qui fait partie de notre quotidien : vidéos en ligne, streaming, cloud. Grâce à l’Ademe et son simulateur de l’empreinte carbone du numérique, on apprend que la plus grosse partie des émissions provient de la construction de nos appareils (téléphone, ordinateur, écran) et donc de notre consommation.
Il y a aussi un secteur de notre quotidien auquel on ne pense pas souvent : c’est le secteur bancaire.
Par exemple, d’après un rapport d’Oxfam, 5 000€ dans une banque traditionnelle ont une empreinte carbone équivalente à 2 allers-retours de Paris à New-York en avion chaque année ! Cela s’explique notamment par les investissements des banques qui sont largement orientés vers les énergies fossiles (gaz et pétrole).
Pour connaître votre empreinte carbone bancaire, vous pouvez tester le simulateur de l’empreinte carbone bancaire grâce au site d’helios (une alternative bancaire éthique qui investit dans la transition écologique).
Ainsi, helios a été audité comme le compte courant le moins polluant de France en 2022 et vous permet de financer directement la transition grâce à des projets concrets qui suivent les recommandations du GIEC.
Pour aller plus loin
Vous commencez à nous connaître, on aime bien aller jusqu’au bout des choses et en apprendre plus sur les sujets qui nous tiennent à cœur.
D’ailleurs, Jean Fourche est né d’un constat sur le monde du vélo : depuis les années 90, la France a perdu son savoir-faire industriel dans la fabrication de vélos.
En cause, une délocalisation massive des marques de vélos qui ont externalisé la fabrication de leurs vélos en Asie.
Depuis, la quantité d’énergie et de matériaux requise pour la fabrication des vélos à considérablement augmenté, tandis que leur durée de vie a globalement baissé.
C’est dans cette optique que nous nous sommes demandés en créant nos premiers vélos, s’il était possible de rendre les vélos à nouveau durables et leur fabrication moins polluante.
Pour en apprendre plus, nous sommes intéressés à l’article ultra-détaillé publié sur Low Tech Magazine qui a enquêté sur le sujet à ce sujet.
L’article est très long, mais on vous le résume en quelques points :
L’Asie est devenue la première industrie en nombre de vélos fabriqués
- Au cours des deux dernières décennies, la Chine a fabriqué les deux tiers des bicyclettes du monde (60 à 70 millions sur 110 millions par an)
- Récemment, l’Europe est revenue à une production de dix millions de vélos par an, mais les États-Unis n’en fabriquent que 60 000 par an
- Le plus grand fabricant chinois de vélos, qui construit un cinquième des vélos du monde, possède 42 chaînes de montage de vélos produisant 55 000 vélos par jour, soit presque autant que les États-Unis en un an.
Leur fabrication nécessite plus de ressources
- Les vélos d’hier nécessitent moins d’énergie et de ressources à la fabrication que ceux conçus aujourd’hui.
- Dans les années 80, c’est le passage de l’acier à l’aluminium et l’apparition de nouveaux matériaux (carbone, acier inoxydable, titane) : tous ces matériaux sont plus énergivores à produire que l’acier.
Les vélos d’aujourd’hui sont moins durables qu’avant :
- Les constructeurs ont introduit un nombre croissant de pièces propriétaires et ne cessent de modifier les normes, ce qui entraîne des problèmes de compatibilité même pour les vélos plus anciens de la même marque.
- Les vélos électriques renforcent cette tendance qui rend les vélos moins durables. Ces derniers augmentent aussi l’impact environnemental de la fabrication.
Les émissions carbone par km par catégorie de vélo
Source : Low Tech Magazine
Les vélos reste quand même la “pierre angulaire de la transition écologique”
- Malgré tout , le vélo reste une vraie solution pour réaliser une transition des usages de la voiture vers une mobilité plus sobre et douce.
Le VAE d’ailleurs est souvent cité comme la “pierre angulaire de la transition écologique”
Il est aussi dit que les bicyclettes fabriquées localement augmenteraient le prix d’achat pour les consommateurs.
Cependant, leur meilleure réparabilité permettrait une espérance de vie plus longue et un coût inférieur à long terme.