Depuis maintenant quelques mois, nous avons lancé notre communication. Nous sommes depuis régulièrement confrontés à quelques remarques, plus ou moins bienveillantes, plus ou moins renseignées. Parmi ces remarques, nombreuses sont celles qui portent sur le prix de notre vélo. Pas étonnant nous direz vous, c’est l’une des principales motivations d’achat.
Sans entrer dans un mauvais article marketing expliquant le positionnement prix, les composantes d’un prix… attelons nous plutôt à expliquer ce que l’on retrouve dans le prix de votre vélo. Ce qui explique son prix.
Le coût de revient
Toute fabrication d’un produit implique des coûts inhérents à sa production. Merci Captain Obvious. Voici les nôtres :
- Le cadre, l’élément principal d’un vélo. Le notre est fabriqué par notre partenaire portugais et son coût comprend : le temps de travail passé par le soudeur et le prix de la matière première (on ne parle ici même pas de l’investissement en outillage)
- Les équipements, sourcés auprès de plusieurs fabricants français ou européens, et auprès de grossistes pour les composants asiatiques. Leurs prix sont généralement dépendants des quantités commandées. C’est toujours un sujet quand on est une jeune marque, dont les volumes de vente ne sont pas encore avérés.
- La peinture et le stickage du cadre, dont le prix varie en fonction de la quantité et des changements de couleurs. Voilà pourquoi vous n’avez pas non plus une myriade de choix. Ici, nous avons fait le choix de faire appel à une entreprise française. Les opérations étant en grande partie manuelles, cela influe sur le prix de la prestation.
- Les frais d’assemblage, qui sont fonction de la complexité du montage et donc du temps à mobiliser par un technicien. Encore une fois, nous avons ici fait le choix de l’internaliser dans notre atelier à Bordeaux.
- Les frais de livraison, incompressible, on ne peut pas vous demander de venir chercher votre vélo à l’usine
Afin de concevoir un vélo de qualité, nous avons pris soin de sourcer nos pièces, fournisseurs et fabricants en essayant d’allier prix, fonctionnalité, durabilité, proximité.
Pour vous donner un ordre d’idée plus précis, en faisant le choix de travailler majoritairement avec des usines françaises ou européennes, nos composants sont deux à trois fois plus chers que des composants bas de gamme ou fabriqués en Asie. Attention on ne dit pas que Asie = bas de gamme.
La marge
Il n’est pas toujours évident de comprendre que l’on ne souhaite pas non plus travailler gratuitement. Qu’une entreprise a d’autres frais que ceux inhérents aux produits et qu’il est donc préférable de tenter de gagner un peu d’argent sur ce que l’on fait.
Dans tous les cas, rassurez-vous, on parie sur le volume et sur un prix “accessible”, nos marges sont donc relativement faibles. On ne vous parlera pas non plus de celle de votre vélociste préféré chez qui vous pouvez aller récupérer votre vélo, qui est évidemment rémunéré lui aussi pour son travail (commercial, stockage, montage, réglage, première révision, SAV), le tout sans frais supplémentaire pour vous.
Le prix du Kiff
Deux années de réflexion et de conception ce n’est pas rien et c’est surtout ce qui vous permet de perdre les pédales, de prendre votre pied, de kiffer votre race au guidon de cette merveille. On exagère à peine évidemment mais ça, ça n’a pas de prix.
Pour conclure
Nous avons fait des choix. Des choix qui correspondent à des valeurs, à une vision du vélo qui nous est chère. Le choix d’une conception intelligente, d’une proximité avec les différentes parties prenantes, d’un produit plus “propre”.
Tous ces choix ont effectivement un prix. Un prix qui semblera à certain important, mais qui est celui d’un vélo. D’un vélo qui se passe en grande partie des rouages industriels asiatiques classiques, avec toutes les questions que cela peut soulever, sur les conditions de travail, de pollution…